Déjà en 1973

Ci-dessous deux articles parus dans « Le Progrès », datés du 17 juillet 1973 et du 18 juillet 1973 (réponse immédiate du Maire de Villefranche-sur-Saône).

Pour information : les études ultérieures ont montré que les dragages n’étaient pas la cause déterminante de la pollution de l’eau au manganèse. La cause principale de la pollution de l’eau est indiquée en page 8, paragraphe « Puits n°10 », de ce document (lien vers le document).

Faut-il traiter son eau chez soi?

Réponse à une question suite aux articles sur la mauvaise qualité de l’eau du robinet : « Faut-il traiter son eau chez soi avec par exemple …BIO » ?

Cette question est individualiste, et normalement l’ARBUE ne traite pas ce genre de problème personnel. Cependant la publication d’informations sur la pollution de l’eau pourrait entrainer certains à essayer de résoudre le problème par eux-mêmes, et à se faire arnaquer.

La réponse est bien sûr NON. Les seules solutions sont collectives, et doivent bénéficier à l’ensemble des habitants. L’ARBUE propose une solution collective : https://eaubeaujolais.wordpress.com/notre-solution/

Les solutions individuelles sont à éliminer, car :

  • Elles conduisent nos responsables à ne rien faire pour améliorer la qualité de l’eau. Si les usagers ont une solution personnelle, pourquoi trouver une solution collective ? La preuve, d’après le site internet et des articles de presse, cette société a des coopérations avec des collectivités. Certains élus sont très contents d’installer des filtres sur des bâtiments communaux, et peu pressés de faire leur travail, c’est-à-dire de fournir de l’eau potable à la totalité des usagers.
  • Elles sont mauvaises pour l’environnement, avec la production de déchets (beaucoup plus importante en individuel qu’en collectif), parfois avec des pertes d’eau importantes (osmose) et une consommation inutile de matériaux, d’énergie et d’électricité (pour la fabrication, le fonctionnement).
  • Elles sont inégalitaires, seuls les plus riches, qui ont déjà un meilleur accès à la santé, pourront traiter chez eux leur eau.
  • Les risques pour la santé sont réels avec le développement de bactéries à l’intérieur des filtres, et aussi le risque de relargage brusque des polluants accumulés dans le filtre.
  • Elles ne sont souvent pas efficaces, les analyses en entrée et en sortie de traitement montrent souvent peu d’amélioration pour des appareils payés des milliers d’euros (exemple les nitrates). L’eau naturelle captée est déjà filtrée dans la nappe phréatique, donc les polluants qui restent ne vont pas être éliminés par l’usine de traitement de Villefranche, et encore moins par un « filtre magique » installé dans sa cuisine.
  • Pour la société prise en exemple, toutes les alertes rouges sont présentes : on parle de filtre quasi magique sans préciser la nature du filtre (infraction au code de déontologie de l’ARPP https://www.arpp.org/nous-consulter/regles/regles-de-deontologie/traitement-de-l-eau/ ), avec un dynamiseur magnétique sans justification scientifique de l’intérêt de cet appareil (toujours infraction au code de déontologie de l’ARPP).

Nous avons téléphoné à trois personnes différentes de cette société, aucune n’a pu donné des précisions sur la nature des « filtres » (rappel c’est obligatoire dans toute publicité ou démarche commerciale, voir le site de l’ARPP). 

Pour le « dynamiseur », la première personne nous a dit que cet appareil rétablissait la structuration quantique de l’eau, sans être capable de donner plus d’explications. Rappel : la structuration est seulement possible proche du zéro absolu, – 273 °C, à l’échelle de quelques atomes, impossible à température ambiante, + 20 °C, sur des énormes distances.

La deuxième a parlé d’ « énergie » et de « vibratoire », sans être capable de donner plus d’explications sur ce phénomène mystérieux, et de fournir les références scientifiques obligatoires. Si on attribue un effet à un produit de traitement d’eau que l’on vend, il faut pouvoir le justifier « au moyen d’éléments sérieux, objectifs et vérifiables. » (ARPP). Ici on n’est pas dans le domaine de la religion, de la spiritualité ou de la croyance, mais en face dans une entreprise commerciale qui vend un produit.

D’après la troisième personne, le dynamiseur rend l’eau conforme aux théories de Louis-Claude Vincent. Là le délire. Un dynamiseur crée des tourbillons ou vortex (exactement comme l’eau le subit déjà dans les canalisations avec un écoulement turbulant pendant des kilomètres, quel est l’intérêt de rajouter quelques tournillons de plus sur 10 cm, « on se fout de nous »), et ne peut en aucun cas modifier la conductivité, le pH, le rH2 (= les paramètres de la théorie Louis-Claude Vincent).

3 personnes, 3 réponses différentes toutes aberrantes.

Rapport du code de l’ARPP sur le traitement de l’eau « L’annonceur doit être en mesure de justifier les arguments utilisés dans la communication publicitaire, au moyen d’éléments sérieux, objectifs et vérifiables. »

Le manque de sérieux se confirme dans les analyses censées prouver les performances des filtres. Pour être valable, ces analyses doivent être réalisées sur des installations posées depuis plus de 3 ans (la publicité dit « filtration parfaite durant 4 ans sans aucune intervention manuelle ») chez leur principaux clients (Lyon, Villeurbanne, Villefranche), avec les concentrations en polluants réellement contenues dans l’eau de leurs clients, avec des seuils de détection normaux, avec des prélèvements par un organisme indépendant et certifié. Là, les résultats de performance du traitement peuvent être affichés sur leur site et seront valables. L’entreprise a fait tout le contraire de ces obligations. Il sera long de détailler toutes les non-conformités dans l’évaluation des soi-disant performances exceptionnelles des filtres. En général, plus les concentrations sont élevées, plus les rendements augmentent. On peut donc tromper les clients en prenant des fortes pollutions en entrée. Les concentrations en entrée de traitement sont aberrantes et illégales, par exemple 13 µg/l pour l’atrazine, la législation interdit d’utiliser un eau pour un traitement si la teneur en atrazine est supérieure 2 µg/l. De plus, les seuils de détections des analyses sont 10 fois trop hauts, 50 ng/l, alors que l’ARS utilise un seuil de 5 ng/l. Idem pour les autres polluants, les concentrations en résidus médicamenteux sont aberrantes, et ne se rencontrent jamais dans un réseau d’eau potable.

Pourquoi « BIO », d’après les vendeurs, parce que les matériaux filtrants viennent de la nature (toujours sans aucune précision sur la nature de ces filtres). C’est ridicule, avec de tels arguments, tous les produits industriels sont BIO, car tous les matériaux d’une voiture, d’un meuble, d’un ordinateur, d’une centrale nucléaire viennent de la nature (les métaux dans les minéraux naturels, le plastique à partir du pétrole naturel, le bois, les roches naturelles pour le ciment, les constructions…). Sur les photos, le filtre est un produit industriel pollueur comme un autre, qui n’a rien de BIO. Rappel du code de l’ARPP sur le traitement de l’eau « La publicité ne doit pas attribuer à un produit, un appareil ou à un annonceur l’exclusivité de vertus qui existent également chez les concurrents alors que celles des concurrents seraient analogues ou similaires. »

En conclusion, ce n’est pas sérieux, à fuir. Cependant il y a surement d’autres entreprises qui présentent des produits de traitement d’eau avec des propriétés vérifiées en respectant le code de déontologie de l’ARPP, et sans le « dynamiseur » magique.

PFAS : eau dangereuse pour la santé à Villefranche

Depuis 2023, toutes les analyses réalisées sur les PFAS ont montré une contamination de l’eau du robinet de Villefranche-sur-Saône par les « polluants éternels » (PFAS) :

6 polluants éternels le 08/03/2023 dans l’eau distribuée, avec une pollution totale de 22,6 ng/l.

9 polluants éternels le 06/07/2023 dans l’eau distribuée, avec une pollution totale de 27,6 ng/l.

8 polluants éternels le 11/10/2023 dans l’eau distribuée, avec une pollution totale de 25,3 ng/l.

Toutes les analyses montrent la présence de PFOA et PFOS. Or les Etats-Unis viennent de se doter de normes pour la PFAS. Pour le PFOA et le PFOS, l’objectif est de 0 (ZERO). Selon l’EPA (Agence de protection de l’environnement des USA),  » Cela reflète les dernières données scientifiques montrant qu’il n’existe aucun niveau d’exposition à ces contaminants sans risque d’impact sur la santé, y compris certains cancers « . Comme toutes les analyses sur l’eau de Villefranche du PFOA et du PFOS sont au-dessus de la limite de détection (1 ng/l), la consommation de l’eau du robinet présente un « risque d’impact sur la santé, y compris certains cancers ».

Cette pollution de l’eau distribuée au PFAS est anormale, car la CCVBS vient de terminer une nouvelle usine de traitement de l’eau à plus de 10 millions d’euros. L’ARBUE était membre de la Commission Consultative des Services Publics Locaux, et pendant presque 10 ans, les élus et les fonctionnaires responsables de l’eau nous ont affirmé que cette « formidable » usine de traitement allait totalement éliminer les solvants chlorés, les pesticides et tous les micropolluants.

Le résultat est nul. Les solvants chlorés sont toujours là, à un même niveau de pollution qu’avant, les pesticides sont au-dessus de la norme de l’eau potable et les PFAS sont à un niveau dangereux pour la santé.

En 2013 et en 2016 (document), l’association ARBUE avait déjà réalisé une étude prouvant la non-potabilité de l’eau distribuée à Villefranche, envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception au Président de la CCVBS. Rappel : dans la législation française, une eau présentant un risque potentiel pour la santé est une eau non potable.

Chlorothalonil R471811

Depuis novembre 2023, toutes les analyses sur l’eau traitée distribuée aux 60 000 usagers de Villefranche-sur-Saône et environ montrent des dépassements des normes de l’eau potable pour le polluant Chlorothalonil R471811

Le Chlorothalonil R471811 a été évalué par ANSES le 22 janvier 2022 « Sur la base des données du rapport d’évaluation européen et de la recherche bibliographique réalisée en complément, et considérant la proposition de classement par l’EFSA de la SA parente en cancérogène de catégorie 1B au titre du règlement « Classification, Labelling, Packaging » (CLP) (CE) n°1272/2008, le chlorothalonil R471811 est considéré comme un métabolite « pertinent pour les EDCH » selon le schéma décisionnel de détermination de la pertinence dans les EDCH. »

D’après les réglementations européenne et française, le Chlorothalonil R471811 est donc un métabolite (un produit de dégradation) de pesticide pertinent, c’est à dire que la norme dans l’eau du robinet est de 0,1 µg/l. Depuis novembre 2023, l’eau distribuée n’est pas conforme aux limites de qualité réglementaires. L’information contraire donnée sur le site ODICI (= VEOLIA) est donc fausse.

Le pesticide à l’origine du « Chlorothalonil R471811 » est le Chlorothalonil évalué par la fiche toxicologique n°278 de l’INRS. L’homme a réussi l’exploit de rassembler dans une même molécule 3 produits très toxiques : le benzène, le cyanure et le chlore , et a déversé cela en grande quantité dans la nature (« ils sont fous ces humains »). Les phrases de danger : « 

H351 – Susceptible de provoquer le cancer
H330 – Mortel par inhalation
H410 – Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme »

Quelles sont les sources de toutes ces analyses ?

La première est le ministère de santé, site de l’ARS, lien : https://sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau

Sur la carte, il faut cliquer sur la région Auvergne Rhône Alpes, puis indiquer le département et la commune, puis cliquer sur « Rechercher ». La dernière analyse de l’eau distribuée et traitée apparait. Pour les analyses précédentes, il faut cliquer sur « Bulletin précédent » en recherchant les bulletins plus longs qui contiennent les analyses des pesticides, des PFAS, des solvants chlorés. Pour Villefranche, ça va, en quelques heures on remonte sur une année ou plus. Pour Lyon, c’est plusieurs jours de travail (toujours en cliquant sur le même bouton « Bulletin précédent ») pour obtenir les analyses de pesticides.

Pour les analyses européennes sur l’eau brute (puisée dans la nappe et non traitée), le lien est : Point d’eau 06741X0008/692A – Site public – ADES (eaufrance.fr) . Cliquer sur « Tout télécharger », on obtient un fichier zippé qui contient un fichier « analyses.txt ». Ouvrir ce fichier avec Excel, ensuite avec plusieurs actions des fonctions « Trier » et « Supprimer », on obtient ce que l’on veut (les détections de pesticides sur une année, à une date précise…).

La troisième source de données est l’autocontrôle du délégataire VEOLIA, présent dans le rapport annuel du délégataire (document public). Il faut demander ce rapport à la Communauté d’Agglomération, aussi parfois disponible en téléchargement sur le site de l’Agglo.

Il y a aussi les analyses d’eau pour des études particulières : après 1970 pour le début de la pollution de l’eau de Villefranche, pour la première usine de traitement de l’eau dans les années 1980 …

51 pesticides et 62 micropolluants (bilan au 24/03/2024)

Liste des polluants du réseau d’eau potable de Villefranche-sur-Saône et environ (puits et distribution de 60 000 usagers)

Liste des 51 pesticides dans le réseau d’eau potable (puits et distribution) : atrazine, atrazine-déséthyl, atrazine-déisopropyl, bentazone, dichloropropène-2,3, diuron, terbuthylazine-hydro, métolachlor, oxadixyl, simazine, simazine-hydroxy, tébutame, asulame, 2,6-dichlorobenzamide, linuron, métoxuron, bromacile, 2-hydroxy-atrazine, deisopropyl-déséthyl-atrazine, lenacile, terbuthylazine-déséthyl, carbofuran, chlortoluron, isoproturon (09/03/2011), monuron (09/03/2011), dithio carbamates (100 ng/l le 26/07/2012), S-métolachlore (26/07/2012), isoxaflutole (25/07/2013, désherbant du maïs), métaldéhyde (28/11/2013, anti-limace), nicosulfuron (2013, Veolia), cymoxanyl (2013, Veolia), désethyl-terbuméton (2013, Veolia), boscalid (2013, Veolia), carbendazime (06/11/2014), 1-(3,4-dichlorophenyl)-3-methyl-uree (27/10/2015), terbuméton (2015), metolachlor OXA (14/02/2017), metolachlor ESA (14/02/2017, 30/08/2018 = 119 ng/l), alachlor ESA (11/04/2017), diméthénamide (09/06/2017), propiconazole (09/06/2017), tebuconazole (09/06/2017), desmethylnorflurazon (30/08/2018), diméthénamide ESA (30/08/2018), métazachlore ESA (13/10/2017, ARS), diflufenicanil (23/08/2019), chloridazone méthyl desphényl (2022, Europe), diméthachlore CGA 369873 (2022, Europe), propyzamide (2022, Europe), Chlorothalonil R471811 (22/08/2023, ARS eau distribuée, 152 ng/l), AMPA (29/08/2023, Europe), Chlorothalonil SA (ou Chlorothalonil R417888, 29/08/2023, Europe).

Au total 62 micropolluants ont été détectés dans l’eau de Villefranche : tétrachloréthylène, trichloréthylène, dichloréthylène-1,1 , trichloréthane-1,1,1 , dichloéthane-1,1 , dichlorométhane, tétrachlorure de carbone, chloroforme, benzène, xylène-méta, naphtalène, dibromoéthane-1,2 , dichloroéthane-1,2 , trichloroéthane-1,1,2 , trichlorotrifluoréthane, dichloroéthylène 1,2cis, bromoforme, dichlromonobromométhane, dibromomonodichlrométhane, acénaphtène, fluoranthène, fluorène,  méthyl(2) fluoranthène, phénantrène (plus des hydrocarbures 11 µg/l le 06/01/2005), 1,2,3,4,6,7,8-heptachlorodibenzodioxine (19/05/2011), acide perfluoro-n-hexanoïque (17/11/2011, 23/04/2018), acide perfluoro-octanoïque (17/11/2011), acide sulfonique de perfluorooctane (17/11/2011), perfluorohexanesulfonic acid (17/11/2011, 23/04/2018), carbamazepine (médicament, 2011, 23/04/2018, 2021), cyanures libres (17/11/2011), tolyltriazole (17/11/2011), di(2-ethylhexyl)phthalate (DEHP ou DOP, 15/03/2012, 23/04/2018 = 650 ng/l), dichloroéthylène 1,2 trans (2013, Veolia), chlorométhane (2013, Veolia), BISPHENOL A (11/04/2017, 05/02/2018, 23/04/2018, 17/02/2021), totyltriazole (2018), n-Butyl Phtalate (02/04/2019), tramacol (médicament, 30/10/2018), paracétamol (médicament, 13/04/2021), metformine (médicament, 11/08/2021), 4-tert-butylphénol (15/10/2019), caféine (13/04/2021, 19/10/2021), galaxolide (13/04/2021), N-Butylbenzenesulfonamide (13/04/2021), perchlorate (17/04/2020), méthyl-2 naphtalène, (2021, ARS eau distribuée), acide diatrizoique (24/04/2022, Europe), benzotriazole (2022, Europe), acide sulfonique de perfluorobutane (2022, Europe), sulfonate de perfluorooctane (2022, Europe), chlorure de vinyle monomère ( 13/06/2022, ARS eau distribuée), naphtalène (2022, ARS eau distribuée), méthyl-1 naphtalène (2022, ARS eau distribuée), pyrène (2022, ARS eau distribuée), perfluorohexane sulfonate (2023, ARS eau distribuée), acide perfluoroheptanoïque (2023, ARS eau distribuée), acide perfluoropentanoïque (2023, ARS eau distribuée), acide perfluorobutanoïque (2023, ARS eau distribuée), perfluorobutane sulfonate (2023, ARS eau distribuée), acide perfluoropentane sulfonique (2023, ARS eau distribuée), chlorates (24/04/2023, Europe).

Sur le site internet de la Communauté d’Agglomération, le 24/03/2024, il est écrit : « ôdici, la bonne eau du robinetL’eau du robinet, qualité garantie, économique et écologique est à consommer sans modération.« 

Ci-dessous une copie d’écran du site de la CAVBS prise le 24/03/2024 prouvant l’absence d’information des usagers sur la non-conformité de l’eau pour les pesticides depuis août 2023. De plus « la bonne eau du robinet », « qualité garantie » « à consommer sans modération » sont de fausses informations mettant en danger la santé de 60 000 usagers, et relevant la publicité mensongère.

Sur le site internet de « Ôdici » (= VEOLIA), le 24/03/2024, il est écrit « l’eau très beaujolaise, présente une bonne qualité bactériologique et est conforme aux limites de qualité réglementaires pour toutes les substances mesurées. » Cela est faux depuis août 2023, l’eau n’est pas conforme pour les pesticides.

Ci-dessous une copie d’écran du site Odici prise le 24/03/2024 prouvant les fausses informations données par VEOLIA sur la qualité et la conformité de l’eau.

Eau non conforme à Villefranche : nouveaux dépassements des normes pour les pesticides

Depuis novembre 2023, toutes les analyses sur l’eau traitée distribuée aux usagers montrent des dépassements des normes de l’eau potable pour le pesticide Chlorothalonil R471811. Le premier dépassement de la norme avait eu lieu en août 2023 lors de la première analyse de ce produit de dégradation de pesticide (assimilé à un pesticide). La pollution est certainement bien antérieure. Pour ce polluant, l’eau n’était donc pas potable depuis probablement plusieurs dizaines d’années, surtout qu’avant 2019, l’eau distribuée n’était pas traitée aux charbons actifs. La pollution a atteint 0,187 µg/l le 03/11/2023, concentration bien supérieure à la norme de 0,1 µg/l. Les analyses de début 2024 ont montré des pollutions de 0,147 µg/l et 0,101 µg/l.

En plus de nombreux autres pesticides et solvants chlorés sont présents en même temps dans l’eau distribuée aux robinets des usagers. Le 05/02/2024, il y avait 10 pesticides et solvants chlorés dans l’eau du robinet de Villefranche (qui pourtant est traitée dans une « super » usine de traitement employant les charbons actifs). En plus, toutes les analyses réalisées ont montré une contamination de l’eau du robinet aux PFAS (perfluorés, les « polluants éternels ») : 8 polluants éternels le 11/10/2023 dans l’eau distribuée, avec une pollution totale de 25,3 ng/l. Même si la norme pour les PFAS est respectée, l’effet cocktail entre tous ces pesticides, solvants chlorés et PFAS peut entraîner des risques pour la santé.

Sur le site internet de la Communauté d’Agglomération, nous n’avons trouvé aucune indication de la pollution et de la non conformité de l’eau. Au contraire, il est écrit : « ôdici, la bonne eau du robinet. L’eau du robinet, qualité garantie, économique et écologique est à consommer sans modération. » Que cherchent les responsables de l’eau, élus et fonctionnaires? L’intérêt général avec la santé des usagers ou leurs intérêts personnels en donnant de fausses informations pour être tranquille et cacher leurs échecs. Depuis 2011, ils promettaient aux habitants un « super traitement de l’eau », et la garantie absolue qu’il n’y aurait plus jamais aucune détection de pesticides et de solvants chlorés aux robinets des usagers.

L’Association Rhône Beaujolais des Usagers de l’Eau participe au salon PRIMEVÈRE du 17 au 19 février 2023

L’ ARBUE (Association Rhône Beaujolais des Usagers de l’Eau) sera présente au salon PRIMEVÈRE du 17 au 19 février 2023 à LYON-EUREXPO : http://salonprimevere.org/salon_exposants_arbue

Notre stand est le D 204, entre l’espace « enfants » et l’espace « envie d’agir ».

Nous vous invitons à venir sur notre stand pour vous informer ou échanger sur nos objectifs : « L’association milite pour une gestion durable de l’eau, en particulier pour obtenir une eau du robinet sans risque pour la santé au meilleur rapport qualité-prix. Elle préconise le captage de l’eau dans des zones protégées des pollutions, une alimentation gravitaire sans consommation d’énergie et un minimum de traitement de l’eau potable dû à la protection de la ressource. »

Pour les informations pratiques : http://salonprimevere.org/infos-pratiques  

Le miracle du traitement de l’eau aura été de courte durée

En 2011, le président de la Communauté d’Agglomération annonçait dans une lettre aux usagers qu’un « système de filtration encore plus performant » allait être mis en place (https://eaubeaujolais.wordpress.com/2011/10/24/le-collectif-demande-que-les-pollueurs-paient-le-nouveau-traitement-de-leau-potable/). En quelques années, le coût de la nouvelle usine en béton de traitement de l’eau est passée de 2 à 3, puis à 10 millions d’euros. Les usagers s’attendaient donc à une usine de traitement performante. De plus, les responsables de la CAVBS promettaient une absence totale de détection de pesticides et de solvants chlorés dans l’eau distribuée.

Nous avons été surpris de voir lors de l’appel d’offres qu’il s’agissait d’un traitement aux charbons actifs. Cette technique est utilisée depuis plus de 100 ans pour traiter l’eau potable. Les données scientifiques et techniques prouvent qu’elle n’est pas efficace pour les solvants chlorés et certains pesticides, dont le métolachlore ESA ( https://eaubeaujolais.wordpress.com/2017/02/12/metolachlore-esa-pesticide-non-analyse-a-villefranche/ ). Ce pesticide étant le principal dans l’eau de Villefranche, nous avons indiqué le problème aux responsables techniques et aux élus, mais ils ont continué d’affirmer que leur usine serait très performante et qu’il n’y aurait plus jamais de solvants chlorés et de pesticides dans l’eau distribuée.

En août 2019, la nouvelle usine de traitement de l’eau de Villefranche a été mise en service. De septembre 2019 à décembre 2020, plus aucun pesticide, ni solvant chloré, n’a été détecté dans l’eau distribuée. L’ARBUE s’est félicité de cette réussite de la CAVBS (https://eaubeaujolais.wordpress.com/2021/01/14/nouveau-systeme-de-traitement-de-leau-de-villefranche/).

Malheureusement début 2021 et jusqu’à maintenant, les pesticides (métolachlore ESA, oxadixyl, 2-6 dichlobenzamide) et les solvants chlorés (tétrachloroéthylène) sont de nouveau apparus dans l’eau distribuée aux robinet des usagers.

Le miracle du traitement CAVBS de l’eau a donc fonctionné plus d’un an, puis il s’est arrêté.

Les analyses sur l’eau brute montrent une pollution relativement constante de 2017 à 2022 sur le tétrachloréthylène et les pesticides métolachlore ESA, oxadixyl, 2-6 dichlobenzamide, polluants présents dans l’eau distribuée avant 2019, puis en 2021 et 2022.

La promesse tenue pendant plus d’un an (fin 2019 et 2020) de l’absence de détection de solvants chlorés et de pesticides pose donc problème. Que s’est-il passé?

A t on « un peu arrangé » les analyses officielles de l’État (ce serait très grave) ?

L’exploitant VEOLIA aurait-il fait des efforts au début en utilisant un « charbon actif miracle » capable d’éliminer tous les solvants chlorés et les pesticides, puis se serait relâché ensuite?

Nous espérons avoir une réponse de la CAVBS.

48 pesticides et 55 micropolluants dans l’eau de Villefranche, mise à jour au 05/09/2022

En moins d’un an, le nombre de pesticides détectés est passé de 45 à 48, et le nombre de micropolluants de 46 à 55.